13 juin 2016

[ LA CROIX] " Son ode à la jeunesse des Évangiles et du coeur "

Inscrit dans la longue lignée des troubadours, ces artistes voyageurs qui, au Moyen Âge, incarnaient une manière d’être, Daniel Facérias croque son époque et appelle à boire à la source spirituelle du christianisme.

D’une voix douce, celui qui a commencé son parcours en rencontrant Daniel Balavoine et Jean-Jacques Goldman se confie à la manière d’un sage. Son nouvel album, Maquis, le 26e, ne manque pas de conjuguer la singularité, l’esprit de contradiction envers le système marchand, du chrétien dans son temps. Sur cette voie, l’admirateur de Claude Nougaro et de Leonard Cohen joue sa partition sur des mélodies fluides. Daniel Facérias marche et chante sur les chemins de la vie, fort de son franc-parler parfois surprenant.

À l’âge des cheveux blancs, son ode à la jeunesse des Évangiles et du coeur déjoue les peines et invite à la confiance. En grande liberté intérieure. Le livret dévoile quelques secrets de fabrication propres à guider l’auditeur dans ce disque aux multiples facettes. Référence sur la scène chrétienne grand public, celui qui fut l’un des rares du genre à se produire sur la scène de l’Olympia de Paris n’a pas manqué son but. Une fois encore.

Robert Migliorini, La Croix, 11 juin 2016.